Esperanza Spalding 

Esperanza Spalding est une artiste de jazz multi instrumentiste. Elle fait partie d’un groupe fermé d’artistes qui ont réussi à rendre le Jazz accessible au Grand Public.

Esperanza a grandi à Portland dans un foyer mono-parental. Sa vocation de musicienne, elle l’a depuis l’âge de 4 ans après avoir vu la performance d’un violoncelliste (Yo Yo Ma) à la TV. A l’âge de 5 ans, elle intègre l’orchestre régional de l’Oregon et y joue pendant 10 ans en tant que violoncelliste.

Bien qu’elle ait  un don musical indéniable, Esperanza Spalding a des difficultés scolaires à tel point qu’à l’âge de 15 ans elle abandonne le lycée. Elle se met à jouer de la bass. Elle a l’équivalent du BEPC et ça lui suffit pour décrocher une bourse pour suivre des cours de musique à l’université de Portland ! « J’étais la plus jeune bassiste de la formation. J’avais 16 ans et je jouais de la basse depuis un an et demi. La plupart des étudiants en formation avec moi jouaient de la basse depuis au moins 8 ans. » Esperanza Spalding.

En 2005, elle est diplômée et devient prof (oui j’ai bien dit prof) à l’université de Berklee. A 20 ans, elle est la plus jeune prof que l’université n’a jamais eu.

Sa discographie compte 4 albums: Junjo en 2006, Esperanza en 2008, Chamber Music Society en 2010 et Radio Music Society en 2011. « A la base, j’ai conçu Chamber Music Society et Radio Music Society comme un double album. Le premier est une exploration intime et subtile de la musique de chambre. Le projet de Radio Music Society est l’interprétation par des musiciens de jazz de mélodies et des chansons pop » Esperanza Spalding.

Radio Music Society regroupe clairement des influences Soul, Funk, Hip Hop et Jazz. Par moment, j’ai eu l’impression d’entendre Minnie Ripperton. Dès la première écoute, j’ai aimé Radio Song,Crowned & Kissed et Black Gold. Il m’a fallut réentendre plusieurs fois les autres chansons pour vraiment les apprécier.

Esperanza Spalding sera en concert à la Cigale le  23 Mai prochain et participera au Festival Jazz Marciac le 28 Juillet. 😀

THEESatisfaction

L’histoire de Theesatisfaction c’est d’abord une histoire d’amitié. Stasia Irons, alors étudiante en littérature anglaise à l’université de Washington, a pour habitude de se rendre à des scènes ouvertes où se produit Catherine Harris-White. Cat étudie le Jazz dans le même établissement. Pendant un certain temps, les deux filles se croisent sans parler. Stas, elle-même rappeuse, est impressionnée par la voix et le charisme de Cat. Elle n’ose pas lui adresser la parole. Un jour de 2006, elle prend son courage à deux mains et c’est le début d’une grande amitié entre les deux filles. Deux ans plus tard, elles créent TheeSatisfaction.

Elles écrivent, composent et chantent leur musique qui mêle Hip Hop, Soul, Jazz, Funk psychédélique et bonne dose d’humour. A travers leur musique, elles transmettent des valeurs positives comme le fait de s’accepter tel que l’on est. Si vous avez regardé la vidéo précédente, vous avez compris que l’histoire d’amitié s’est transformée en histoire d’A. Elles sont en couple, s’aiment et l’assument.

A la fin des années 00, Stas et Cat produisent leur première mixtape « That’s weird ». Elles vivent actuellement à Seattle et c’est tout naturellement qu’en 2011, elles signent chez Sub Pop. Ce label, basé à Seattle donc, est connu du monde entier pour sa direction artistique irrévérencieuse. Le groupe Nirvana a signé chez eux, rien que ça ! En Mars 2012  sort leur premier album  awE NaturalE. 

Elles me font énormément penser à Floetry car c’est le même profil: un duo de femmes l’une chante, l’autre rappe. L’album décolle au quatrième titre Queens  mais à partir de là  ça va crescendo. J’ai aussi adoré Deeper, Sweat et Enchantruss. Le mélange des genres est magnifiquement bien réalisé et donne naissance à un nouveau son…le futur du Hip Hop who knows ?…parce que la tendance électro va bien finir par cesser !