Hello readerz,
Jeudi dernier, je suis allée à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration. Ce « complexe » culturel regroupe un musée, une salle de spectacle, un cinéma, une médiathèque, un auditorium, un aquarium. La cité propose une approche historique, anthropologique et artistique de l’immigration et de ses implications pour la société française. J’ai visité l’exposition permanente (L’espace Repère) et une exposition provisoire ( J’ai deux amours).
Repère
L’espace Repère nous raconte l’histoire de l’immigration en France à travers des témoignages, des photos, des installations artistiques.La France est devenu un pays d’immigration au XIXème siècle. Les premiers immigrés étaient des réfugiés politiques venus de Pologne, d’Italie, d’Espagne et d’Allemagne. Pendant la période des 30 glorieuses, l’immigration devient majoritairement économique. Elle est désirée par les autorités françaises. Des travailleurs italiens, maghrébieins, africains, portugais, espagnols viennent répondre à une demande forte de main d’oeuvre. Suite au crise du pétrole des années 70, il y a une nette diminution des flux migratoires. Le chômage structurel et la mutation du marché du travail empêchent l’immigration de masse. Cependant, il y a des secteurs où les entreprises continuent d’employer des travailleurs étrangers (BTP, hôtellerie).
L’immigration est un thème extrêmement politisé et souvent utilisé à mauvais escient. Il est intéressant d’avoir une mise à jour sur le thème et de connaitre les faits réels et les chiffres réels. La France a toujours été un pays d’immigration et beaucoup l’oubli…
J’ai deux amours ( Programmée jusqu’au 24 juin 2012)
A travers leurs films documentaires, leurs photos, leurs sculptures, leurs installations, des artistes contemporains nous livrent leur perception de l’immigration. L’exposition est divisée en thèmes:
- Départ, Voyages, Circulations
- Entre rêve et nécessité
- Frontières: passages et contrôles.
- Vivre ensemble. Une vision des relations inter-communautaires.
- Réinventer son univers où comment faire face au déracinement, comment adopter une double culture
J’ai particulièrement aimé la barque de Barthélémy Toguo, les posters de Karim Kal, les trampolines de Shen Yuan, la machine à rêve de Kader Attia et le tapis de Mona Hatoum. J’ai beaucoup apprécié la poésie des oeuvres qui constituent l’expo. Les photos de Mohamed Bourouissa reprennent la scénographie de peintures connues dans un contexte urbain. Par exemple, sa photo « La république » faire référence à la peinture de Delacroix « La liberté ». Bref, si vous voulez en savoir plus, je vous invite à vous y rendre !
Cité nationale de l’histoire de l’immigration
Palais de la porte Dorée
293, avenue Daumesnil
75012 Paris
Tarifs : Plein tarif 5€ / Tarif réduit: 3,5 €
Gratuit pour les moins de 26 ans et pour tous les 1er Dimanche de chaque mois